750 grammes
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Les bouteilles de Maigremont
23 mars 2008

Nous sommes repartis... sans Gaillac !

Encore une soirée dont partage et découverte étaient les maîtres mots. Nous sommes chez Benoît, notre docteur en Gaillacologie et docteur es Sud-Ouest.

Il nous a préparé cette dégustation sans thème au départ (si ce n'est éclectique) mais qui finalement, il nous l'a avoué plus tard aurait pu être : "les vins élevés en fûts".

Les blancs
1er vin : robe très légère. Nez citronné avec un peu de floral et légèrement toasté. Bouche assez dense avec pas mal d'acidité et des pointes anisées. Finale amère mais pas dérangeante.
Un vin assez simple mais agréable qui colle au thème puisque ce Limoux 2005 de la cave Coop Anne de Joyeuse "le Chemin de Martin" doit respecter le décret de l'AOC en fermetant et en étant élevé en fûts de chêne.

Le vin suivant présente une robe un peu plus soutenue, dorée. Le nez propose des notes miélées, de nougat et plus axé sur la barrique (beurré). La bouche est large, sur le noyau d'abricot et se termine par une finale amère qui n'est pas trop faite pour me convaincre. C'est un Corbières blanc 2006 du château Ollieux Romanis (cuvée Prestige).

Martin   Ollieux_Romanis   Vouvray_02

Robe or paille, le nez de ce vin est exubérant de pomme et de coing, très mur. Des notes oxydatives viennent égelement dès que le verre s'agite. Incroyable, en bouche, pas une seule trace de sucre alors que l'on s'y attendait presque. On y retrouve les fruits blancs et l'acidité mordante accompagne toute la gorgée. Elle me fait presque penser aux Jurançon.
Il s'agit d'un Vouvray sec 2002 "Foreau" du domaine du Clos Naudin. Un très beau vin, gourmand que l'on imagine accompagner à merveille un beau poisson de rivière.

Le 4 ème vin offre un nez presque semblable au Vouvray, mais un ton en dessous avec toujours ces notes oxydatives. Pour la bouche, Pierre détecte un problème de bouteille, qui ne m'interpelle pas. On est encore sur un registre de fruits blancs. La longueur est moyenne et de petite intensité.
C'est encore un Chenin, un Montlouis sur Loire 2002 du domaine de la Taille aux Loups cuvée "Rémus" (Jacky Blot). C'est nettement moins développé que le très beau Vouvray du même millésime.

Taille_aux_Loups_02   la_Butte_03

Les rouges
Notre 5 ème vin livre un nez très expressif : poivre, fruits rouges (++), pivoine. La bouche se montre gourmande grace à un fruit mûr aguichant et livre une certaine minéralité (graphite). Longueur intéressante.
Un vin qui a peu emballé l'assemblée (sauf Benoît et moi). Les tanins sont encore peut-être un peu trop présents, mais je lui laisserai volontiers une belle place dans ma cave si je possédais quelques exemplaires de ce Bourgueil 2003 "Mi-Pente" du domaine de la Butte (toujours Jacky Blot).

Camp_Galhan_026 ème vin. Robe résolument sombre. Nez très agréable et crêmeux, de réglisse avec une pointe d'herbes coupées. La bouche me semble manquer de maturité. On y distigue tout de même un peu de fruits noirs.
Il s'agit d'un VDP du Duché  d'Uzès 2002, Domaine Camp Galhan, cuvée Ripa Alta.
Un vin intéressant, mais dont la bouche est nettement en dessous du très joli nez.

Le vin suivant délivre au nez des arômes complexes végétaux, d'hamamelis, de graphite.Eug_nie_01 C'est serré. La bouche est mûre, gourmande grâce à la sensation d'un petit sucre et se déploie durant une longue finale.
Au final, ce Cahors 2001 du château Eugénie (cuvée réservée de l'Aïeul) est très équilibré, encore un brin tanique mais a été unanimement reconnu comme un très beau vin par toute l'assemblée.

Berthoumieu_99Voici le dernier rouge. Le nez est complexe mais fin, fait de lilas, violettes, d'épices douces et d'encre de chine. Ce qui frappe en bouche, c'est d'abord la fluidité. Elle laisse place ensuite à un vin puissant, tannique et une finale végétale. J'ai eu l'impression de passer à côté de ce vin, alors qu'il a visiblement plu aux autres. C'est un Madiran 1999 du domaine Berthoumieu (cuvée Charles de Batz).

   

Pour terminer, quelques sucreries.
Très belle robe rosée, dotée de belles jambes. Le nez est orienté sur la poire et l'abricot mais aussi le thé fumé. C'est très agréable mais surtout, ça ne ressemble en rien à ce que j'ai pu boire dans ma vie. La bouche propose ces mêmes sensations à savoir thé fumé, poire avec une amertume prononcée.
Cette drôle de bête, c'est un moût de raisins partiellement fermenté de Roussane et de Viognier "la Roussilière" MMIV fait par Yves Cuilleron.
Il a parfaitement joué son rôle de découverte. Le sucre en bouche contraste totalement avec l'amertume.

Cuilleron   Feiler_Artinger   Sarda_Malet_98

Autre douceur. Elle propose une robe or, lumineuse. Nez extra mûr, délivrant de légères notes de roti, d'abricot  et de mirabelle. Bouche incroyablement sirupeuse, dense, d'abricots secs, reposant sur un sucre ô combien présent. C'est un Ruster Ausbruch 2002 fait par Feiler-Artinger.
J'aimerai bien connaître le taux de SR de cet Autrichien ! Dire que c'est une des cuvées les moins riches. C'est bon, mais c'est presque un peu too much pour moi. Heureusement que l'acidité est élevée.

Pour finir, le dernier vin offre une jolie couleur acajou. Les nez est oxydatif, et dévoile des odeurs de pomme et de noix. La bouche est chaleureuse, avec une pointe d'amertume. Un rancio intéressant avec des signes d'un début d'évolution. Nous terminons donc avec un Rivesaltes 1998 domaine Sarda Malet "le Serrat".

le_11

Merci à tous les participants pour les débats rudes mais toujours courtois sur l'actualité vinicole et bien entendu à notre hôte Benoît. Quoi qu'il arrive, même si nous n'avons pas bu un seul Gaillac ce soir, tu restes toujours notre maître à tous dans ce domaine ;-).

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