750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les bouteilles de Maigremont
17 mai 2012

Diverzévarié : des bulles et un peu de tout

Une soirée éclectique avec les Maigremont, c'est étonnant, et en général ça marche du tonnerre ! Il existe une ambiance détendue. La qualité des bouteilles (peu de déchets) fait qu'on ne s'ennuie jamais et que l'on passe en général une bonne soirée. Celle-ci n'allait pas déroger à la règle.

La soirée s'articule autour de 2 thèmes finalement. Le premier, choisir parmi 5 Champagne celui que l'on pourrait sélectionner pour le CE de l'entreprise qui nous emploie pour majorité. Une règle quand même : autour de 15 €. Compliqué, impossible ? Pas tellement finalement. Le deuxième : gouter quelques bouteilles sans thème précis, provenant de nos caves personnelles.

Allez zou, on fait péter les bouchons ! Les bouteilles ont été sélectionnées auprès de producteurs ou négociants dignes de confiance, que l'on connait. Les bouteilles sont cachées et servies seules. Avant de passer à la suivante, une question est posée aux 9 dégustateurs/trices : "êtes vous prêt à mettre 15 € pour acheter ce Champagne ? ". Les cuvées sont dévoillées une fois la série de 5 dégustée (C = Chardonnay. PN = Pinot Noir. PM = Pinot Meunier)

1 er Champagne : les bulles sont nombreuses et fines, mais pas envahissantes. Sur un registre de fruits à chaire blanche, l'ensemble est vif, tendu et la fine amertume finale requinque le tout. La bouche est nette et fraîche. Un beau Champagne que l'on imagine aussi bien à l'apéritif qu'avec un poisson. C'est un Assailly Leclaire et fils, Blanc de Blancs Brut cuvée Réserve Grand Cru (100 % C). 9 voix sur 9, c'est donc le grand gagnant ! Champagne que l'on a déjà eu l'occasion de boire à plusieurs reprises.

2 ème Champagne : le nez est assez expressif. Le dosage semble plus marqué. La bulle s'estompe rapidement mais ce qui marque, c'est que le breuvage parait agé, et même vieux, avec des arômes pas très nets. C'est un Brut de Maurice Grumier (33 % C, 33 % PN, 33 % PM). 1 voix sur 9

3 ème Champagne : le registre est radicalement différent : le Champagne est vineux, rond, pomme au four, pain grillé et affirme en bouche un côté plus consensuel que les autres. C'est correcte, même s'il reste un peu molasson à notre goût. C'est un Brut Cuvée Prestige de Roland Chardin (80 % C, 20 % PN). 1 voix sur 9.

4 ème Champagne : le nez est fin, classe et parait bien travaillé avec un côté fumé. La bouche est tout aussi élégante, nette et précise, d'agrume qui impose une certaine acidité. Finale sur la noisette. Un beau Champagne de gastronomie qui pourrait convenir sur des viandes blanches ou à l'apéritif, avec comme seul petit reproche de manquer d'un peu de coffre. C'est un Brut Cuvée de Réserve de Pierre Gerbais (75 % C, 25 % PN). 6 voix sur 9.

5 ème Champagne : le nez crayeux et minéral à souhait est doté également de notes de pêches et de poires. L'ensemble est au départ sticte mais s'ouvre ensuite sur une maturité intéressante. Bonne longueur. C'est un Brut Réserve Blanc de Blancs de G Tribaut (100 % C). 5 voix sur 9.

capsules

Comme quoi, trouver un Champagne de qualité pour environ 15 € n'est pas impossible !

Nous n'allions pas nous quitter en si bon chemin. Ré-ouverture des hostilités : places aux vins tranquilles. Comme d'hab, c'est à l'aveugle que ça se passe...

Aligoté 2010, Emmanuel Sainson : nez assez ouvert, "peu soufré ?", sur des notes lactées. Bouche souple, de mirabelle, de caramel mais ne manquant pas d'arguments à commencer par une remarquable densité. Joli vin, qui pourrait me réconcilier avec l'aligoté, qui fait que je n'aime pas ce cépage surtout lorqu'il donne des vins lourds.

Menetou-Salon blanc 2010, domaine Alain Belleville : notes de buis, végétales mais sans excès. Bouche gourmande, relativement bien équilibrée par son acidité. Beau vin, qui pourrait se placer aussi bien à l'apéritif qu'avec des fruits de mer ou hors d'oeuvre simples.

Hermitage blanc "Chante-Alouette" 2005, M. Chapoutier : nez frisant avec l'oxydation (pointe de noix), puissant. Bouche bien élevée, ample et généreuse offrant de riches saveurs de fruits blancs. Longue finale sur des amers prégnants. Avis partagés sur l'appréciation de cette bouteille, certains lui reprochant son élevage un peu trop appuyé et un côté molasson. Un vin de gastronomie plus que de dégustation pure.

Fleurie Vieilles Vignes 2010, domaine de la Grand' Cour : attention, ça dépote ! Ce vin glougloute un max avec une belle complexité : poivre, épices qui tapissent la bouche, magnifique fraîcheur, gros retour du fruit en finale. La famille Dutraive signe ici un vin remarquable et qui prouve encore une fois que les crus du Beaujolais peuvent plaire à beaucoup.

St Emilion 2005, château le Grave Figeac : encre d'école, avec une assise végétale, belle astringence et bonne longueur. C'est difficile de passer après le Fleurie, car l'ensemble est plus austère. Ca reste néanmoins correcte.

Faugères "Kallisté" 2008, domaine Balliccioni : nez ouvert à dominante de fruits noirs (cerise) sur une trame poivrée. Bouche précise et fruitée, d'herbes aromatiques (thym, laurier), offrant beaucoup de charme et une bonne longueur. Le domaine propose toujours des vins réguliers et je suis toujours étonné qu'ils ne soient pas plus connus que ça !

Minervois 2009, "la mère grand", Vignoble du Loup Blanc : le nez est mur, crémeux. La bouche est gourmande, à la fine acidité. L'ensemble sèchant un peu, nous oblige à penser qu'il faudra quelques années de garde pour harmoniser le tout et le gouter à son optimum. A attendre en toute confiance.

Côtes du Ventoux, "Persia 2010", domaine de Fondrèche : le vin affiche une maturité élevée, un peu confite, sur la mure, la violette et la cerise à l'eau de vie. Puissante, mais bien équilibrée, la matière en bouche est mure et répond à une jolie minéralité.

Merci à tous pour cette belle soirée. Un bien beau niveau qui montre encore qu'avec les éclectiques, on s'ennuit rarement !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité